En route pour Brisbane ...ou presque ...
Notre séjour à Townsville se termine par une visite du Jardin Botanique et une journée ou deux sur la plage (ou au Mc Do pour l’internet, mais je préfère mettre en avant la plage cela laisse plus rêveur en ce mois de décembre J ) à peaufiner notre départ vers Brisbane.
Avec tant d’aventures, Townsville nous a laissée d’excellents souvenirs, et cette fois ci ces souvenirs sont agrémentées de souvenirs personnels riche en émotions. Cette étape fut une grande surprise, on devait y rester seulement 2-3 jours entre l’aller et le retour sur Cairns et finalement cela a duré environ 15 jours ! Prochaine étape Brisbane : 1.500km à parcourir, encore une fois la route va être longue, mais si elle est aussi généreuse en merveille de la nature qu’elle l’a était jusqu’à présent, cela va être un plaisir.
A chaque fois qu‘il faut reprendre la route, après un arrêt de Marcel supérieur à 4 jours, une grande appréhension se remet en place avant de reprendre la route, avec toujours le même genre de question :
Ce moment d’anxiété, à toujours eu lieu à chaque fois que l’on a repris la route et pour tous les 2, heureusement en tant qu‘aventuriers ce sentiment ne règne que le soir et le matin précédant le départ. Mais en même temps le même genre de question se pose quand on arrive en ville et que l’on doit retrouver une stabilité.
Ayant parcouru la partie, la plus dépaysante, la plus nature de notre trajet, cette dernière grande ligne droite (env. 4000km de Townsville à Melbourne) avec comme grande étape 3 villes de tailles gigantesques : Brisbane, Sydney et Melbourne; s’annonce comme un retour à la vie citadine, à la civilisation et nous prépare certainement à notre retour en France.
Quoi ? Retour en France ? Vous en parliez déjà en novembre , alors que vous êtes partis en début Septembre ? Ce départ en Australie est donc un échec pour vous qui devaient partir un an? Il y a quelque chose qui va pas ?
Voilà, l’ensemble des réactions que l’on a pu avoir de la part de bons nombres de compatriotes français suivant notre blog. N’ayant pas eu l’occasion de répondre à chacun, j’en profite pour le faire par le biais de ces quelques lignes.
100% des aventuriers (attention pas les touristes ..:) ) rencontrés sur l’ensemble du road trip (soit facilement une centaine…) qui partent en Working Holiday Visa partent en Australie, pour travailler 6 mois dans le fruit picking, économiser de l’argent et partir ensuite en road trip en travaillant à gauche et à droite.
Effectivement cela correspondait à notre projet de départ, travailler pour ne pas dépenser trop d’argent, rencontrés des gens et parler anglais en faisant du picking, puis faire notre road trip.
Mais une fois sur place, le projet ne me correspondait plus du tout. Tu débarques à l’autre bout du monde, sans repère, dans Melbourne une ville très jolie mais qui ne correspond pas du tout à ta vision de l’Australie (Outback, Parc National, Spot de plongée…). A tout cela tu ajoutes la pression de trouver, un van pas cher en 1ou 2 semaines, car en attendant ton argent coule dans les auberges de jeunesse. Sans oublier, les échos du picking, que nous avons eu, qui pour résumer « semblent » (je dis bien semblent) plus correspondre à une exploitation commercial du backpacker, avec une tâche à effectuer difficile, harrassante et répétitive sous le soleil Australien, pour quelques dollars.
Ce sentiment m’ayant pénétré, (j’utilise peut être pas le bon verbe …), j’ai mis mon cerveau à la recherche d’une solution de secours et comme bien souvent il m’a trouvé une idée, qui étant maintenant réalisée, je peux le dire était parfaite(pour nous).
Notre vision des choses n’a cessé d’évoluer au long du voyage pour en arriver à là :
Ayant suffisamment économisé avant de partir (et grâce aux bonus de fin de contrat), nous avions un budget prévus pour ce voyage, qui était bien supérieur à ce dont nous avions besoin pour vivre un road trip sauvage (pas de frais de logement, pas de resto…).
Il était nécessaire de travailler pour avoir de l’argent et rencontrer des gens, mais entre nos économies suffisantes et l’attraction d’être propriétaire d’un van (chaque jour tu rencontres des voyageurs ou des locaux curieux) cela n’était plus utile. On a donc pris du bon temps sur Melbourne, trouver notre maison roulante et pris la route.
Petit Bémol, il est vrai que nous avions aussi prévus d’aller chez des familles pour travailler et échanger, mais entre la difficulté à trouver une famille d’accueil sympa libre (je dis libre car l’ensemble des familles qui nous intéressaient étaient souvent déjà occupés ou libre dans 3mois….) et ceux qui à 80% du temps ne te répondent pas, où alors te répondent par mail : « Une place est disponible car il faudrait récurer mes pavés » sans même un « bonjour » ou un « cordialement ». Il m’a donc rapidement paru inadapté d’inséré une touche de dépendance ou de mauvais souvenir, dans un road trip « bandant » de liberté, de dépendance, d’adieu à la routine et riche en aventures.
Ludivine a mis plus de temps à rejoindre ce point de vue, car elle voyait en ces familles, la stabilité qui lui manquait quelque fois. Mais lors de notre passage chez Duncan, notre hôte étant un peu maladroit de temps à autre et faisant parti de l’ancienne génération, il a su trouver le moyen de motiver ma Lulu à changer d’avis avec des discutions comme :
Lulu : Ne bougez pas ! Je vais faire la vaisselle si vous voulez !
Duncan : T’as vraiment cru que j’allais la faire ?Ahahahahahahah!
Par l’intermédiaire de quelques petits piques comme cela, et d’autres exemples que je vous raconterai à mon retour, Ludivine s’est rendue compte, que la stabilité et les obligations dûs à partager son quotidien avec une famille d’inconnus dans une maison inconnue, ont fortement réduits sa liberté dont elle jouissait(j’ai encore une fois pas choisi le bon verbe ….) depuis le début du road trip.
Pour ce qui est du trajet : de Melbourne à Darwin, comme vous avez pu le lire sur le blog, il y a un million de choses magnifiques, mais bien souvent les lieux intéressants sont séparés de 600 à 800 km de désert (surtout dans l’Outback), le désert de sable rouge c’est inoubliable, mais il n’y a pas de quoi y vivre 6mois. La route pour aller vers l’Est, il faut l’avouer, c’est vide et inintéressant, il n’y a rien et ce n’est pas jolie. Le Queensland c’est le paradis sur Terre, mais quasi 2mois pour le visiter c’est parfait. Nous sommes donc aujourd’hui à Sydney, il nous reste à retourner sur Melbourne.
Le fait de ne pas travailler pendant 6mois, mais en ayant fait des étapes supplémentaires non prévus initialement (Darwin, Katherine, Cap Tribulation, Magnetic Island) explique que notre séjour en Australie aura duré 5mois. Mais 5mois en prenant notre temps et en ayant vu tout ce que l’on voulait voir.
Ayant entendu à de nombreuses reprises, par le biais de nos rencontres, que l’Asie était une étape incontournable, pour un voyage réussi à l’autre bout du monde, nous avons peaufinés cette idée pendant 3mois, pour finir en vous annoncant (pour ceux qui ne le sauraient pas) : que nous terminerons ce voyage par 1mois à découvrir l’Asie du Sud. Le choix des pays fut difficile, mais notre choix définitif (pour le moment :D, comme dirait Lulu !) est :
- Arrivée en Thailande le 21 janvier : 10 jours en compagnie de ma maman, qui me fait le plaisir de nous rejoindre .
- Puis on prendra la route en direction du Cambodge, du Laos et du Vietnam (si le nombre de jours dispo nous le permet).
Bali a donc été exclu !
A ce jour la date de retour est le 23 février 2010 (yeah ! Je serai là pour l’arrivée de fifi 2 alias ma nouvelle nièce). Le rêve aura donc duré 6 mois. Dans une vie entière, 6mois c’est quand même énorme, surtout avec des souvenirs aussi riches en aventures.
Ce voyage doit il nous sembler être un échec ?
On peut le qualifier par tout les noms et adjectifs possible, mais pas échec. C’est une révélation pour notre ouverture d’esprit, c’est une confirmation officiel que notre couple est fait pour durer (si j’arrive à la supporter 24/24 et 7/7 pendant 6mois, encore 80 ans ca doit être faisable, :D ), c’est le moment où notre envie de voyager passe de loisirs à passion, ce fut une encyclopédie de plus à intégrer à notre culture….Bref pour nous ce voyage bien entamé, est actuellement une entière réussite sans aucun nuages, qui ne cessent de graver des souvenirs que nous conserveront pour toujours.
J’aborderai bien le sujet, du retour en France, mais on va encore attendre un peu ….en attendant, je vais tenté de reprendre le cours de l’histoire que je vous contais….on en était ou ? Ah oui ! La route de Brisbane ….
Oh Marcelinho....comme t'es beau...
PS: Etant en retard dans mon récit, celui ci a été rédigé d'un trait et sans correction....Désolé d'avance!